Euan Murray, joueur international écossais de rugby à quinze et médecin vétérinaire, raconte son expérience amère :
Apparemment j’avais tout – beaucoup de temps libre, de l’argent, des femmes, la popularité et un beau corps. Désormais je faisais partie des sélectionnés pour l’équipe nationale écossaise et j’avais mon diplôme de vétérinaire, une maison, des amis… Tout pour être heureux, pensais-je. Et pourtant j’étais agité et insatisfait ; au fond de moi-même je n’étais pas heureux. J’étais devenu le genre de personne que je méprisais lorsque j’avais dix-sept ans.
J’ai simplement continué à fermer les yeux sur la réalité – jusqu’en automne 2005. J’étais prêt à sortir jouer contre Munster et je dis le « Notre Père ». Cela était devenu pour moi une tradition avant chaque match – un filet de secours, pour ainsi dire, au cas où quelque chose de très grave m’arriverait, afin que néanmoins j’aille au ciel.
Je reconnaissais l’hypocrisie d’imaginer que tout irait bien si je faisais une prière pendant dix secondes tout en passant le reste de la semaine dans la débauche. Puis, encore une fois, la pensée que mes blessures étaient liées à ma conduite immorale resurgit dans ma tête. Au fond de moi-même j’étais misérable, car je fuyais ma mauvaise conscience. À la sortie des vestiaires, je me suis dit : « Encore un mauvais coup et je reviens à Dieu. »
Vingt minutes plus tard, je me suis réveillé dans une ambulance. Je venais de recevoir sur la tête un des plus graves coups jamais vus sur un terrain de rugby. Un plaquage m’a fait perdre connaissance, j’ai eu des convulsions et je suis devenu agressif et violent. Les journaux disaient que je « beuglais comme un taureau ». Plus tard, des amis et équipiers m’ont dit qu’ils croyaient que je mourais. Mais je m’en suis sorti, Dieu m’a épargné.
En arrivant à l’hôpital, j’ai compris ce qui s’était passé. J’étais terrifié, car je croyais en Dieu et je savais qu’il était en colère. Je n’ai rien dit à personne, mais j’ai commencé à prier Dieu pour qu’il me pardonne. Je me suis décidé à changer de vie.
Mais c’était plus difficile que je n’avais pensé. J’étais fier, matérialiste, parieur, coureur de jupons et un pécheur malhonnête. Chaque fois que je faisais un effort pour quitter mon style de vie immoral je m’y enfonçais davantage. Je devins misérable et ma vie commençait à s’écrouler – j’ai eu l’une après l’autre des blessures qui desservaient mon jeu. De plus, j’ai attrapé une infection sexuellement transmissible.
J’ai commencé à assister au culte dans une Église dans l’espoir que mon sentiment de culpabilité augmenterait et me pousserait à devenir une personne convenable. Mais je me sentais pire – je discernais la différence entre le bien et le mal, mais je ne pouvais m’empêcher de faire le mal. Je me suis rendu dans d’autres Églises cherchant une Église où l’on chantait des cantiques que j’aimais – car je voulais plaire à Dieu en chantant ses louanges. Je me suis mis à lire la Bible. Bien que j’aie eu beaucoup de doutes, je m’exhortais sans cesse à croire qu’elle est la Parole de Dieu.
Je suis arrivé au passage où Jésus dit : « Si un homme ne naît de nouveau il ne peut voir le royaume de Dieu. » J’étais déconcerté ! Renaître ? Qu’est-ce donc ? Qu’est-ce que cela veut dire ? Je n’avais aucune idée de ce qu’est la nouvelle naissance – donc cela voulait dire que je n’allais pas au ciel ! Puis j’ai trouvé un livre laissé par mes grands-parents décédés et j’ai commencé à le lire lentement. C’était de Billy Graham « Comment naître de nouveau ».
Ma mère m’avait parlé d’une Église baptiste près de chez moi, donc j’y suis allé. En entrant dans l’Église, j’avais toujours un sentiment de culpabilité sachant que j’allais serrer la main du portier avec la main que j’employais pour de nombreux péchés. Mais les paroles de Jésus me sont revenues : « Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs.1 » Cela m’a fortifié. La chapelle me rappelait celle de mon enfance. J’ai aimé les cantiques et les gens étaient aimables. Je me souviens qu’ils ne me demandaient pas simplement où j’habitais et ce que je faisais, mais aussi si j’étais chrétien. Je disais vaguement que j’essayais de le devenir.
Cependant, ce dont je me souviens avant tout, c’était la prédication. Le pasteur parlait de l’Évangile – la Bonne Nouvelle – disant que Jésus est le Fils de Dieu qui est venu dans le monde donner sa vie pour nos péchés. Je pensais : « C’est bien ! Je l’ai entendu depuis ma petite enfance. Je crois que c’est vrai, mais comment peut-il changer ma vie ? » Puis le pasteur poursuivit : « Il faut le croire de tout votre cœur et demander à Jésus de régner sur toute votre vie. » Je pensais : « Je n’ai jamais fait ça. » J’en voyais clairement les implications.
Je me suis assis pour réfléchir sur la description du joueur chrétien international néo-zélandais de rugby à quinze Inga Tuigamala, que j’avais lue dans l’autobiographie d’un autre joueur anglais, Jason Robinson. Je me rappelais que Jason avait décrit Inga comme étant « toujours heureux ». Je voulais ce bonheur, mais je désirais garder accès à tous les plaisirs du monde, tout en sachant dans mon for intérieur qu’ils ne me rendaient pas heureux. Je voyais que le chemin que j’empruntais descendait vers la misère et se terminait en enfer. Je savais que l’autre voie était de loin la meilleure.
J’avais peur de confier ma vie à quelqu’un d’autre. Toutefois, j’étais convaincu que Jésus prendrait soin de moi. J’ai aussi compris que si je demandais à Jésus d’entrer dans ma vie il n’y aurait pas de place pour mes désirs indignes – je ne pouvais pas les cacher quelque part dans mes pensées.
J’ai compris que pour avancer, la seule voie était de me donner à Jésus-Christ, et de lui confier ma vie. En rentrant à la maison, et pendant quelques semaines, j’ai demandé à Jésus d’entrer dans ma vie et je l’ai prié, prié, prié de me faire renaître.
Je voulais suivre Jésus et je lisais souvent ses paroles : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera.2 » J’ai vu que la seule voie pour vivre pleinement était de suivre Jésus. J’avais enfin compris ce qu’il voulait dire en disant : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.3 »
Après quelques semaines j’ai vu que ma vie avait changé, et cela grâce à Jésus. Depuis longtemps j’avais essayé de changer de vie et de résister à la tentation, mais toujours en vain. Mais maintenant tout avait changé ! J’étais comme un détenu qui a retrouvé la liberté. Seul Jésus a pu accomplir ce changement.
J’ai compris que Jésus est mort sur la croix à cause de mes péchés – il s’est chargé de toutes mes iniquités me laissant entièrement propre. Je ne craignais plus la mort. J’étais rempli d’une joie qui est sans pareille. Jésus m’avait sauvé. Jésus m’avait fait renaître. Jésus est mon Sauveur. Il peut aussi être votre Sauveur si vous vous confiez à lui.