Il y a plusieurs années, un de ses confrères a demandé à Larry King, le célèbre présentateur américain du talk-show de CNN, quelle serait la personne qu’il souhaiterait le plus interviewer s’il pouvait en choisir une dans toute l’histoire de l’humanité.
- « Jésus-Christ ! » répondit-il !
- « Et qu’aimeriez-vous lui demander ? » enchaina le journaliste.
- « J’aimerais lui demander s’il est réellement né d’une vierge. Pour moi, la réponse à cette question définirait l’histoire. »1
Larry King avait raison, car la naissance de Jésus-Christ est la clé qui définit l’histoire humaine. Si Jésus est réellement celui que la Bible dit qu’il est, alors sa vie et son œuvre définissent réellement l’histoire.
Les gens s’interrogent et nous demandent : « Comment pouvez-vous croire à la naissance virginale de Jésus au 21ème siècle ? » C’est une bonne question. Comment pouvons-nous y répondre ? Voici quelques réponses à donner sur le « bébé impossible ».
Crois-le ou non, les gens étaient tout aussi conscients au 1er siècle que nous le sommes au 21ème, qu’une grossesse résulte de l’union physique d’un homme et d’une femme ! Même s’ils ne connaissaient rien aux chromosomes X et Y il y a 2000 ans, ils connaissaient tout de même les réalités de la vie. Ils savaient très bien que si une femme proclamait que son bébé était le résultat d’une grossesse virginale, c’est qu’elle cachait quelque chose.
Aujourd’hui, certains semblent penser qu’en ces temps primitifs ô combien éloignés, les hommes étaient naïfs au point d’accepter une naissance virginale, alors que dans notre monde moderne et sophistiqué, nul n’est dupe. Quelle ânerie ! Les évangiles de Matthieu et de Luc nous montrent à quel point les hommes d’aujourd’hui sont naïfs de mépriser les hommes d’hier.
Quand Marie a annoncé à Joseph qu’elle était enceinte, il a eu besoin qu’un messager spécialement envoyé par Dieu lui assure que cet enfant avait bien été conçu par le Saint-Esprit et non par un homme. Jusqu’à ce que l’ange affirme à Joseph que c’était bien l’œuvre de Dieu, il avait la ferme intention de rompre avec Marie – mais en secret, car il ne voulait pas l’exposer à un scandale qui équivaudrait à une humiliation publique, voire pire. Elle ne semblait pas être ce genre de fille. Voilà à quoi ressemblait le monde du premier siècle.
Tout comme cela serait le cas aujourd’hui, au premier siècle aucune femme ne fanfaronnerait en proclamant sur tous les toits qu’elle vivait une grossesse virginale. Cette naissance bien particulière est portée à notre attention par Luc, l’auteur de l’évangile, seulement parce qu’elle était unique et à part.
Quelques jours avant Noël 2006, le journal London Times avait comme titre de sa une « Des sages (mages) à la recherche d’une mère vierge ». Un autre journal titrait « L’immaculée conception d’un lézard ». Rien à voir avec l’histoire de Marie et du bébé Jésus, né dans une étable à Bethléem en Judée. Nous étions en Angleterre ! Et il ne s’agissait pas d’une seule mère, mais de deux : « Flora » dans la ville de Chester et « Sungai » à Londres.
Il ne s’agissait pas non plus de la naissance d’un seul descendant mâle, mais, dans le cas de Flora, de sept descendants et dans celui de Sungai, de quatre. Les deux mères étaient des dragons de Komodo (ce sont les lézards les plus grands du monde [espèce de Varans] et ils sont originaires d’Indonésie). Dans les deux cas, les naissances étaient asexuées2 ou, si l’on veut employer le jargon correct, ces naissances constituaient des exemples de parthénogenèses.
Il peut se produire en effet des naissances étranges dans la nature. En 2008, dans un aquarium du Nebraska, une des nombreuses femelles requin-marteau qui n’avait eu aucun contact avec un requin mâle depuis des années a donné naissance à un bébé requin. Et bien sûr, c’est un requin femelle qui a vu le jour.
La parthénogenèse ou « naissance virginale » n’est pas un événement inconnu chez les animaux. Elle se produit souvent chez des espèces très primitives comme les fourmis, les abeilles et les pucerons.
Mais alors que la parthénogenèse dans le monde animal est un évènement fascinant, ce n’est rien comparé à la naissance virginale d’un petit garçon. Ce point est essentiel. Il n’y a aucune explication humaine possible pour cette naissance.
La naissance miraculeuse de Jésus-Christ était tout aussi époustouflante pour Marie et Joseph qu’elle l’est pour nous. Dieu a fait quelque chose d’unique quand il a engendré Jésus- Christ. Le miracle de la conception virginale se trouve au cœur de la foi chrétienne. Ce miracle physique préfigurait le plus grand des miracles et il était nécessaire.
Sans renoncer à aucun de ses attributs divins, Dieu s’est revêtu de la nature humaine en ayant recours à la conception virginale. Si Jésus est bien le Fils du Très-Haut, son entrée dans le monde devait se faire de manière surnaturelle. Les chrétiens ne sont ni choqués ni embarrassés par cette naissance.
Quel grand et magnifique miracle : Dieu (qui nous a créés à son image et selon sa ressemblance) ajoute notre nature à sa nature divine pour former le Dieu-homme, c’est-à-dire une nouvelle personne. N’est-ce pas tout à fait digne du Dieu de grâce de faire une telle chose ?
Le fondement du Christianisme est un évènement totalement surnaturel, l’intervention verticale et souveraine du Créateur et Ordonnateur du monde. Il s’est revêtu de notre chair et a demeuré au milieu de nous pour nous sauver. On ne peut le décrire autrement qu’en criant haut et fort « c’est à vous couper le souffle ».
Il est tout à fait logique que si Dieu lui-même allait s’intégrer dans notre histoire spatio-temporelle – se revêtir de notre humanité, vivre parmi nous, mourir parmi nous comme l’Agneau de Dieu et ressusciter des morts – il entre dans ce monde par une voie surnaturelle. Cela n’a rein d’étonnant pour un chrétien, même si ça peut paraître peu plausible ou choquant pour un sceptique. De toute façon, tout ce qui concerne Jésus-Christ semble peu plausible ou choquant pour un incrédule.
S’il n’y avait rien eu d’extraordinaire dans la venue de Dieu le Fils dans ce monde, tout le reste de la vie de Christ aurait semblé être en décalage.
Jésus de Nazareth était-il simplement un autre prédicateur, comme Jean le baptiste l’a été, mais plus réputé que ce dernier ? Bien sûr que non ! Il était Seigneur lorsqu’il a marché sur cette terre. Les vents et les flots lui obéissaient. La tombe n’a pas pu le retenir et il a brisé les chaînes de la mort. Il s’est élevé dans les cieux et il est assis à la droite de Dieu, donnant la repentance et le pardon des péchés à son peuple par son Esprit3.
Il était impossible qu’une personne si unique fasse son entrée dans ce monde sans que sa naissance ne se distingue des autres naissances. Jésus-Christ a eu une naissance surnaturelle et une vie surnaturelle. Son œuvre était surnaturelle et il a fondé une religion surnaturelle. Qu’il naisse d’une vierge fait partie intégrante de cette œuvre.