Posons-nous d’abord la question d’une autre manière : comment un Dieu d’amour peut-il juger?
À vrai dire, le jugement de Dieu prouve son amour. Si Dieu ne juge pas, alors il n’aime pas. En effet, son amour est pur et parfait : son amour est si fort qu’il abhorre tout ce qui peut porter atteinte à sa merveilleuse création.
En décembre 2014, sept talibans pakistanais, déguisés en militaires, ont pris d’assaut une école à Peshawar, au Pakistan. Avec leurs armes automatiques, les assaillants sont passés de classe en classe abattant à la chaîne des enfants parfois âgés d’à peine 12 ans. Un véritable carnage. Ils tuèrent 141 personnes, dont 132 enfants, avant de faire exploser les bombes qu’ils portaient sur eux. Aucun de ces meurtriers n’a jamais pu être amené devant un tribunal. Est-ce vraiment juste ? Est-ce correct ? Nous savons tout naturellement que c’est loin d’être juste. Et ne crie-t-on pas vers notre Dieu d’amour pour qu’il punisse la cruauté ? Quelque chose en nous a en effet soif de justice.
Qu’en est-il des gens bons ?
Une question se pose quand on soulève la problématique : « comment distinguer qui mérite quoi ? » En comparaison des sept talibans pakistanais et de bien d’autres, toi et moi serions des saints ; mais ce n’est pas la norme que Dieu utilise pour le jugement. Dieu ne nous compare pas les uns aux autres ; il est lui-même le standard de justice. Nous ne pourrions ni atteindre ni conserver ce standard parfait. La Bible révèle que personne n’est bon, personne ne respecte les standards parfaits de Dieu, et personne n’est sans péché.
Qui n’a pas ainsi dialogué avec sa conscience ?
- « Tu as menti !
- Oui, mais c’est dans l’intérêt des autres.
- Tu as volé !
- Seulement de petites choses.
- Tu as fraudé !
- Et l’État, tu crois qu’il ne nous piège pas ? »
Celui qui pense ainsi minimise ses fautes. Ses faux raisonnements lui servent d’excuse, il juge qu’il n’a pas vraiment péché. Pourtant, la Bible déclare : « si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes.1 » La vérité est celle-ci : celui qui ment est un menteur, même s’il s’agit d’un rien, celui qui vole est un voleur, même s’il s’agit de peu de choses, celui qui fraude agit contre l’intérêt commun.
Nous voulons que Dieu punisse les péchés des autres, mais pour être parfaitement just, il doit également s’occuper des nôtre. Le Dieu d’amour ne peut pas simplement ignorer notre péché, que nous le considérions « insignifiant » ou non. Une partie de la personne de Dieu se doit d’être juste, totalement et complètement.
Toutefois, une part égale de sa nature est amour. C’est sur la croix, où Jésus mourut, que ces deux aspects se rencontrent avec une puissance équivalente. À cause de sa justice, un châtiment devait être payé pour notre péché : c’est la mort. Grâce à son amour, Jésus a payé notre condamnation afin de nous sauver et de nous rendre libres. Quel amour ! La question est : comment y répondrons-nous ? Rejettera-t-on cet acte de Jésus, son amour, et ferons-nous face aux terrifiantes conséquences éternelles ? Ou accepterons-nous avec reconnaissance cette merveilleuse délivrance obtenue par Jésus-Christ ?
Qui veut aller en enfer ?
À vrai dire, Dieu n’envoie personne en enfer. C’est toi qui décides d’y aller. Dieu a tout fait pour t’empêcher d’aller en enfer en te demandant d’accepter son plan de sauvetage. Nous assumerons les conséquences de nos choix. Comme l’a dit C.S. Lewis : « Les damnés sont, dans un sens, des rebelles qui ont réussi à le rester jusqu’au bout … Tous ceux qui se trouvent en enfer, l’ont choisi. sans ce choix personnel il ne pourrait y avoir de l’enfer. »
Le médecin n’est pas à blâmer si nous refusons de prendre les médicaments qu’il nous a prescrits et que nous ne guérissons pas ! Le divin médecin a diagnostiqué chez l’être humain la maladie du péché et offert un remède : le pardon. Si nous refusons ou ignorons cette offre, nous devons vivre à jamais avec cette maladie et ses conséquences. Et c’est cela l’enfer.
Dieu « use de patience envers nous, ne voulant pas qu’aucun ne périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance2 ». Il désire « que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité3 ». C’est pourquoi il nous a lui- même jeté la bouée de sauvetage en Jésus-Christ. Il est le seul à pouvoir nous délivrer de la mort et de l’enfer. Mais, pour qu’il en soit ainsi, nous devons cesser de nous débattre et saisir la main qu’il nous tend. Une fois que nous mettons notre foi en Jésus, nous recevons la paix avec Dieu.
« Au final, il n’y a que deux genres de personnes : Ceux qui disent à Dieu, “Que ta volonté soit faite”, et ceux à qui Dieu dit à la fin, “Que ta volonté soit faite”. »
C.S. Lewis (1898 – 1963)4