Certains ont suggéré que les femmes se sont trompées de tombe ce dimanche matin. D’autres objectent à la résurrection de Jésus en disant que les disciples ont eu une sorte d’hallucination ou encore qu’ils ont juste inventé l’histoire de la résurrection de Jésus pour améliorer l’image que l’on pouvait avoir de lui. Mais alors, si l’une ou l’autre de ces deux théories est vraie, pourquoi ni les chefs religieux juifs ni les Romains n’ont pu montrer le corps de Jésus qu’ils surveillaient dans la tombe ? Pour réfuter la résurrection, il leur suffisait de prendre le corps de Jésus et de le faire défiler dans un char à travers les rues de Jérusalem – le christianisme n’aurait pas existé, car il aurait été tué dans l’œuf. C’est précisément ce que les autorités militaires et religieuses auraient aimé faire : mettre un terme à cette controverse en allant dans le bon tombeau prendre le corps de Jésus et ainsi démontrer que Christ n’était pas ressuscité. En effet, les habitants de Jérusalem étaient irrités à cause de la résurrection et des milliers de juifs orthodoxes, y compris plusieurs de leurs prêtres, qui « obéissaient à la foi ».
D’autres ont mis en avant la théorie du « corps volé ». Mais, est-ce que les ennemis de Jésus auraient pu bouger le corps ? Bien sûr que non. Ils n’avaient aucun motif pour faire cela. Derrière la plupart des crimes, il y a un mobile : sexe, revanche, jalousie, sectarisme, pour en nommer quelques-uns. Mais quel motif y aurait-il eu ici ? En fin de compte, le corps de Jésus était là où ils voulaient qu’il soit. Pourquoi feraient- ils ce qu’ils voulaient justement éviter ?1 Est-ce que les amis de Jésus auraient pu faire cela ? Non. Ils étaient complètement abattus, et ils se sont enfuis en ayant le sentiment qu’ils avaient suivi un chef discrédité qui avait ruiné leurs espoirs. Ils ne s’attendaient certainement pas à ce qu’il revienne à la vie : chaque témoignage dans les Évangiles montre leur surprise complète et leur refus d’y croire depuis le début.
Les sources historiques mettent en évidence que la garde romaine n’était pas composée d’un, de deux ou même de trois hommes armés. Des images simplistes du tombeau de Jésus- Christ montrent un ou deux hommes debout aux alentours, avec des lances en bois et des jupettes ! Non, une garde romaine était une unité de sécurité hautement disciplinée, composée de quatre à seize hommes. La punition pour manquement au devoir était sévère et pouvait entraîner la peine capitale. Les amis de Jésus n’auraient pas pu retirer l’énorme pierre2 par eux-mêmes. Comment auraient-ils pu déjouer la garde ? Comment auraient-ils ouvert le tombeau scellé ? Et même si par un moyen étonnant ils avaient pu le faire, auraient-ils parcouru le monde entier en proclamant la résurrection de Jésus avec une telle joie que des gens pensaient qu’ils étaient ivres, et avec une telle persévérance que ni la prison, ni la torture, ni la mort n’ont pu les arrêter ? Certains ont été crucifiés la tête à l’envers, d’autres ont été criblés de flèches. Un homme l’a résumé succinctement lorsqu’il a dit : « des hommes seraient prêts à mourir pour une noble illusion, mais pas pour un mensonge ».
Tout proclame que la tombe était vide le premier jour de la Pâque et plusieurs détails des Évangiles le confirment. Voici l’un d’eux rapporté par Jean. Il concerne Pierre et Jean lui- même lorsqu’ils firent la course jusqu’au tombeau après avoir appris par les femmes que Jésus était vivant. À leur arrivée au tombeau, ils se penchèrent pour regarder à l’intérieur et remarquèrent quelque chose de très étrange. Les bandelettes de lin qui avaient été entrelacées avec de précieuses épices (un procédé juif d’embaumement) et enveloppées autour du corps étaient restées dans leur forme originelle, mais le corps n’était plus à l’intérieur. Les disciples virent également un linge qui avait été placé sur la tête de Jésus. Il n’était pas avec les bandes, mais soigneusement plié dans un endroit à part – et ils virent et crurent3. Pourquoi ? Parce qu’il était évident que Jésus était sorti des bandelettes funéraires de la même façon qu’un papillon sort de sa chrysalide et le linge de la tête était plié à part, comme le capuchon de la chrysalide une fois que le papillon est sorti. La position des linges du tombeau a continué d’avoir son impact sur les esprits sceptiques et les a fait réfléchir. Frank Morison était un journaliste de Londres qui pensait que la vie de Jésus avait été très héroïque, mais que l’histoire de la résurrection n’était qu’une fable inventée à la fin de sa vie. Il entreprit de réfuter la résurrection. C’est cette preuve, cependant, qui commença à le faire vraiment réfléchir. Il réalisa qu’aucun voleur n’aurait réussi une telle prouesse dans un laps de temps aussi court.
Convaincu que la tombe était vide, un rationaliste allemand, Venturini, avança que Jésus n’était pas vraiment mort mais qu’il avait repris connaissance dans le tombeau. Est-ce possible ? Jésus se serait réveillé dans la fraîcheur du tombeau, il serait sorti et il aurait persuadé ses disciples qu’il était ressuscité des morts ? Même si Jésus était parvenu à survivre de manière aussi étonnante, il aurait été trop faible pour pousser de côté la pierre massive scellant le tombeau. Et même s’il avait fait cela, comment une créature aussi blessée et ensanglantée aurait été capable de persuader ses disciples qu’il était le Seigneur de la vie et victorieux sur la mort ? Il avait été fouetté maintes fois à vif, flagellé au-delà de toute description par les tortionnaires romains.
Des clous avaient été enfoncés dans ses poignets et dans ses pieds pour le crucifier. Afin de s’assurer qu’il était bien mort, l’un des soldats avait percé son côté avec une lance. Un témoin oculaire rapporte qu’ « aussitôt il sortit du sang et de l’eau4 ». L’écrivain n’avait probablement aucune idée de la signification médicale de ce qu’il avait vu, mais n’importe quel médecin de nos jours peut vous dire que la séparation du caillot noir et du sérum aqueux est l’une des indications les plus sûres de la mort. Cela nous fournit une preuve positive de la mort de Jésus.
Après avoir enduré l’agonie de la crucifixion une journée entière, Jésus fut décroché de la croix puis étroitement lié avec des bandes de linge mortuaire, alourdies avec des kilogrammes d’épices, conformément à la coutume orientale. Il fut alors placé dans un tombeau de Jérusalem froid et creusé dans le roc, sans nourriture, et plus important, sans eau. Maintenant, les partisans de cette théorie de l’ « évanouissement sans mort » nous demandent de croire que Jésus a recouvré suffisamment de force, non seulement pour se lever, mais aussi pour défaire les bandages très serrés dans lesquels il était enserré avant de les poser à terre, plier soigneusement le linge qui le recouvrait5, casser le scellé de la grande pierre fermant le sépulcre, rouler cette pierre de deux tonnes [qui était à l’extérieur du tombeau], marcher 12 kilomètres avec des pieds blessés pour ensuite apparaître devant ses disciples avec une telle splendeur qu’ils étaient convaincus qu’il était bien ressuscité, le Christ triomphant. C’est une idée absurde ! C’est ahurissant de voir comment certaines personnes sont prêtes à croire n’importe quoi, tant que cela peut contredire la Bible.
Les ennemis de Jésus n’auraient pas retiré le corps de Jésus. Les amis de Jésus ne le pouvaient pas. Personne d’autre n’était impliqué. Les preuves circonstancielles des bandelettes dans la tombe vont dans ce sens. Nous sommes donc amenés à conclure que le tombeau était vide, car Dieu a ressuscité Jésus des griffes de la mort.
Mais le tombeau vide n’est pas la seule preuve – ou même la plus importante – de la victoire de Jésus sur la mort. L’Église chrétienne est née grâce à la première Pâque. La résurrection de Jésus d’entre les morts prouve qu’il est le Fils de Dieu. Et l’Église, armée de cette conviction – qui a dû sembler si improbable aux Juifs aussi bien qu’aux païens – a pu faire des adeptes partout où elle est allée. Aujourd’hui, elle embrasse plus d’un tiers de la race humaine.
Mais nous pouvons aller plus loin. Un célèbre avocat a dit un jour : « Lorsque je traite un dossier léger à la cour, je fais une longue plaidoirie ; mais lorsque mon dossier est vraiment solide, je fais simplement venir les témoins à la barre. » Le Christ est apparu après sa résurrection à un grand nombre de personnes. Il est apparu cinq fois le jour de sa résurrection. Une première fois à Marie de Magdala, puis à Marie la mère de Jacques, à Jeanne et aux autres pendant leur retour à Jérusalem. Ensuite, le Christ est apparu à Pierre, qui a été rétabli après son reniement. Puis à Cléopas et à son compagnon dans l’après-midi sur la route d’Emmaüs. Enfin, le Christ est apparu aux disciples dans la Chambre Haute où il a soupé avec eux. Leurs trois principaux sens étaient utilisés : ils ont vu Jésus, ils l’ont entendu parler et Thomas, l’incrédule, a été invité à toucher Jésus. Ce n’était pas une supercherie ! Paul relate l’une des dernières apparitions du Christ après sa résurrection. L’apôtre souligne que le Christ a été vu par plus de 500 personnes à la fois. Paul rappelle à ses lecteurs que la majorité de ces personnes étaient encore en vie et qu’elles pouvaient être interrogées. Enfin, Paul se présente lui-même comme un témoin, lui qui avait persécuté avec acharnement l’Église primitive.
Additionnez tout ceci et vous constatez que Christ est apparu à plus de 520 personnes sur une période de 40 jours. C’est une preuve assez solide, tu ne trouves pas ? Personne à cette époque n’a pu contredire ce fait ou s’y opposer.
Mais la preuve la plus incontestable semble être la manière dont la vie des premiers disciples a été entièrement transformée par leur relation avec Jésus après sa résurrection. Pierre était d’abord un lâche reniant son Maître au moment crucial, mais il fut ensuite changé en un homme inébranlable que l’élite juive ne pouvait effrayer par les menaces, la prison ou la peine de mort. Les disciples étaient un groupe de défaitistes transformés en une puissante force opérationnelle après la résurrection. Les cinq cents, considérés avec mépris, étaient devenus une Église. Ce fut l’un des plus grands « revirements » dans l’histoire de l’humanité. Tous les disciples, dont Thomas, sont passés de l’incrédulité à une foi ardente. Jacques, le frère sceptique de Jésus, est devenu par la résurrection un croyant qui, par la suite, a dirigé l’Église de Jérusalem.
Si les sceptiques devenaient francs et honnêtes, ils devraient envisager d’expliquer comment Jésus est ressuscité des morts.
Quel est ton verdict ?
À la fin de chaque affaire, le juge appelle le jury à rendre un verdict. Plus important encore, la preuve de la résurrection demande un verdict de ta part.
Quand Thomas l’incrédule s’est retrouvé devant le Christ ressuscité, il s’est écrié « Mon seigneur et mon Dieu ! » C’était son verdict personnel. Thomas a été convaincu par le sacrifice de Jésus pour ses péchés et par les paroles de Jésus quand il lui a dit : « avance ici ton doigt… ne sois pas incrédule, mais crois. » Thomas a tranché et s’est prononcé en faveur de Christ. Puis, Jésus a dit : « Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru… mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom. »
Beaucoup ont fait ce pas de foi en mettant leur confiance en celui que les faits ont révélé. Je ne pense pas que Jésus soit vivant. Je sais qu’il est vivant. Je peux affirmer avec l’apôtre Paul que « je sais en qui j’ai cru6 ». Il ne s’agit pas seulement de connaître des choses à son sujet mais de le connaître lui personnellement. Et c’est le privilège de plusieurs milliards d’individus qui, depuis la première fête de la Pâque, sont devenus chrétiens. Ils ont tous été témoins de la résurrection.